A mon tour de faire le résumé de l’équipage ASME-PADAMA n°50.
J’utilise des « nous », puisque je prépare ce solex avec David.
Vendredi, journée préparation et départ vers Chaumont.
RDV chez David pour finir de bricoler sur le sox. A la dernière d’essais, Jean-C s’était arrêté après que le moteur se soit arrêté net. Nous décidons donc d’investiguer sur la cause de cette panne. Bilan : un bout de support de clapets de vforce s’est fait la malle par l’échappement. On change la boite à clapet, on le fait craquer. Ouf ça repart par contre plus de bac de rechange.
David et moi chargeons le camion et partons de Paris sur les coups de 18h30.
Arrivée sur place à 22h, les bretons ont déjà installé les stands et ont déjà (bien) entamé l’apéro.
Après avoir dit bonjour aux copaings, on part rapidement se coucher.
Samedi, jour J, l’aménagement du stand que je partage avec Nico (Mac Galet-R) se fait dans la bonne humeur, une montée d’adrénaline et de stress se fait progressivement sentir lorsqu’arrive les essais. Enfin on va voir ce que le moteur a dans le ventre après notre piètre prestation de Nouvoitou (galet desserré,….), pensant avoir avec solutionné pas mal de choses depuis (carbu qui merdouille, position moteur/motricité/consommation excessive de pneu).
C’est notre première course de 24h où l’on engage notre machine, nous nous fixons comme objectif : de prendre le départ, de passer la ligne d’arrivée, de ne pas chuter, de finir dans la 1ère moitié des protos, de prendre du plaisir et enfin de tout de simplement kiffer.
13h15 Début des essais, David prend le guidon pour 2 tours pour avoir son ressenti, vu que je prépare avec lui la machine. Ça marche, comme aux derniers essais. Thomas et Cyril qui ne connaissent pas la machine font plusieurs tours et Thierry clôture cette séance. « ça ne marche pas aussi bien qu’à Metz » dixit Thierry. Tant pis on verra bien.
15h David prend le départ. Pour sa première participation à l’épreuve, il prend rapidement le rythme au fur et à mesure des tours.
18h Vient le relai de Thomas, qui baisse chrono à 1’20,8. Vers la fin du relai, Thomas rentre en courant dans le stand après avoir poussé suite à un galet desserré.
Pour resserrer le galet sans devoir ouvrir tout le moteur, nous comptons utiliser un outils se fixant sur le rotor. Nous démontons donc tout le côté allumage du carter pour accéder aux écrous serrant le galet. Durant ce démontage, je me rends compte que qqch cloche, le vilo tourne pas normalement. Je déculasse rapidement la culasse et constate l’étendu des dégâts : segment collé, déposition d’alu sur le cylindre.
Matthieu des VPV, qui a son relai dans moins de 15 min, me booste et resserre le galet avec une force de mammouth. On est 5 à tenir le vilo/carter/établi. Ce montage a une réputation à tenir !
Je m’affaire à toiler le cylindre au papier de verre (merci Grand Xav’ pour le grain fin
). Putain c’est long d’enlever cette merde d’alu incrusté dans le nickasil. Pendant que le reste de l’équipe nettoie tout ce qui est embiellage, et envisage de monter le 2e haut moteur apporté par Thomas.
Voyant que l’alu part facilement, nous décidons de remonter le moteur n°1. Gump me fait une prépa express au niveau de la barrette : petit trou non traversant au niveau de la barrette pour la lubrification.
On remonte le gicleur principal du carbu à 140, Thomas verse une rasade d’huile directement dans le réservoir.
On remonte tout, et Cyril repart vers 21h30. 2h30 de perdu sur cette panne, du à un gicleur trop pauvre. On est au fond du classement, 33e, 13 et dernier proto et 193 tours seulement. La remontée sera difficile, la nuit longue. Il faudra se sortir les doigts si on veut tenir notre objectif d’être dans la 1ère moitié des protos.
Les relais s’enchainent et les chronos baissent : 1’20 à la 8e heure, et près de 2 sec plus lent que le 16 et le 3. Ça va être dur d’aller les chercher.
Lors de son relai, Thierry rentre au stand de façon imprévue : le carbu pisse de l’essence par l’une des durites. Verdict : flotteur cassé. On démonte, on remplace illico. Et ça repart. Thierry rerentre car c’est le carbu cette fois qui se fait la malle, les perfs ne sont pas stables. Verdict, manchon d’admission fissuré : on remplace le manchon (merci Jean-C pour le prêt), on met des riselans (grosse erreur à mon avis vous verrez ensuite) pour mieux maintenir le carbu et on repart.
Durant la nuit, Thomas revient en poussant, pneu avant dégonflé. Il a chuté. Heureusement il n’a rien. On change et roue et on repart. Après investigation, il s’avère que la chambre a été pincée au montage. Encore mille excuses Thomas.
Tjrs durant la nuit, je m’adjuge un ¼ d’ heure de répit dans le stand avant le changement de pilote. Ce ¼ d’heure se transforme en 30/45 min et Cyril ne s’est pas réveillé pour son relai. Notre cher président Thierry tourne depuis 1h20 quand je me réveille. Je panneaute Thierry pour faire le plein et éviter la panne sèche et me dépêche de réveiller Cyril pour qu’il prenne la fin de son relai.
Durant le relai de 6h à 7h, Thomas se retrouve en pleine bagarre avec le Team bidouille, Beb et le 16. Une vraie baston d’une heure, qui se joue à l’aspiration, au freinage, un truc de fou. Depuis les stands c’était l’inconnu à chaque tour pour savoir qui allait arriver en 1er au rond point de la piscine. Vraiment épique. Dommage que personne n’avait de gopro, ça aurait valu son pesant de cacahuètes.
Durant cette bataille féroce, nos chronos tombent de 1’19,6 à 1’17,6…Nous sommes tjrs à un peu moins de 2 sec du 16, impossible de s’en rapprocher.
Dans la matinée, nous cassons de nouveau un flotteur de carbu. N’en n’ayant plus de rechange, Jean-C nous prête son carbu. On met notre gicleur et zouh c’est reparti.
Un peu plus tard, ça sera un axe moteur de se casser.
Les 4 dernières heures sont pour nous le meilleur moment de la course. Nous réalisons notre meilleur chrono, 1’16,1, Cyril et Thomas réalisent des relais de fou, presqu’aucun proto nous résiste (parfois le 16 fait de la résistance), et quelques sp qui avant nous résister, se font désormais doubler.
Nous terminons ces premières 24h à la 16e place, avec 800 tours effectués et le 2e meilleur temps proto.
Nous sommes satisfaits des performances atteintes, et avons pas mal de regret sur le serrage de début de course, qui nous empêche d’accéder à un meilleur classement. Néanmoins cette première participation à une 24h nous a permis d’identifier de nombreux points d’amélioration qui nous éviteront de nombreux petits arrêts aux stands.
Je tiens à remercier mes super pilotes, David, Thierry, Cyril et Thomas.
Un énorme merci à Matt des VPV, Max, Hstérix, Solexgump, Pépé, JP, Jean-C, Nico, Beb, Grand Xav’, les Bretons et tous ceux que j’oublie qui nous ont aidé et qui sont venus spontanément nous voir quand on était dans la mouise.
Enfin merci aux organisateurs de cette course, c’était génial, on reviendra.