Voilà mon résumé perso :
Alors déjà, remise en situation pour ceux qui n'auraient pas bien compris ce qu'est le Rock'n'solex :
- 1 défilé de solex dans Rennes (jeudi)
- 1 après-midi d'épreuves techniques (vendredi)
- 1 course d'endurance de 6 heures (samedi)
- 1 épreuve de vitesse par manches de qualif et finale (dimanche)
150 solex engagés, dont :
- 83 origine
- 58 protos
- 5 « spécial » (= engins originaux hors catégorie)
- 4 électriques
Un total de 563 personnes inscrites dont 433 pilotes.
Je possède cette année encore le numéro 20.
Je suis engagé avec, pour la première fois, 2 pilotes en plus de moi-même :
- Guihen (Guihanos), ex-n°43 et vice champion de France 2009 en tant que pilote ;
- Grumly, qu'on ne présente plus : court depuis plus de 10 ans, nombreux podiums, etc. (Porte toujours un casque à oreilles d'ours). Il pilotera seulement pour l'endurance, le samedi.
- La mère de Guihen assurera les créneaux commissaire (vachement sympa).
Jeudi (veille du premier jour pour nous) :
De mon côté, le moral est loin d'être au top : sans l'engagement de mes 2 pilotes, je ne serais pas sûr de vouloir y aller.
J'ai énormément bossé sur mon cylindre et le reste, j'ai voulu taper un grand coup, trop grand : ça ne marche pas terrible. Les boosters monstrueux posent de gros problèmes de carburation.
Après un ultime passage par la case Dremel pour tenter de lui faire cracher des chevaux, j'obtiens de plutôt bons résultats mais au prix d'une consommation gargantuesque.
Je décide donc de réutiliser mon cylindre de 2008 pour ce RnS 2010 ; je reprépare en speed un piston et une culasse identiques à ceux que j'avais alors (qui sont morts l'an dernier suite à l'ingestion malencontreuse d'un circlip), et laisse tout ça prêt à être monté le lendemain.
Vendredi :
Arrivé sur place, contrôle technique et dernier essai du nouveau cylindre sur un bout de circuit avant de décider de remonter le vieux ou non : il marche pas mal, mais y'a pas à ch... : gicleur ouvert à fond (avec une sortie de 2mm !) c'est tout juste assez : la diffusion du mélange est très mauvaise, il consomme beaucoup trop.
On monte donc le moteur dans sa config 2008 à l'arrache. Ah mince, faut régler le squish. Après s'être bien dégommé le bras à faire des ronds de culasse sur le papier de verre, ça le fait à peu près : squish d'environ 0,5 mm.
Et c'est parti ! Le Rock'n'solex 2010 commence officiellement pour nous.
Le vendredi, c'est la Technique. Ca consiste en 3 épreuves :
- slalom chronométré ;
- course de côte (qualif chronométrée pour écrémer le plateau, puis manches sous formes de duels) ;
- mesure de vitesse en descente au radar.
Il y a 2 essais pour chacune.
On commence par le slalom. C'est un relais entre les 2 pilotes, autour d'un petit parcours simple constitué de plots alignés.
Les plots sont très serrés, la puissance ne sert à rien au contraire, il faut uniquement de la maîtrise et un moteur qui démarre très facilement. C'est pas trop le cas du mien (il comprime dur, et sans décompresseur...), les zigzag c'est pas trop mon truc, et Guihen découvre tout juste mon solex. On touche des plots, on ne se qualifie pas pour les quarts de finale. Pas grave.
Vient ensuite la course de côte.
Je fais la montée de qualif en même temps qu'un autre concurrent : je lui mets 50m dans la vue sans forcer. On est qualifiés.
En attendant, on regarde les montées des protos. Il y en a quelques uns qui font le spectacle : le 41 (Shadocs) grimpe comme une fusée ; l'électrique n°230v (
) n'est pas en reste... mais en silence !
Petit délai de triage des résultats, durant lequel on profite du fait que la côte soit déserte pour s'amuser, Guihen et moi, à faire des bourres montée-descente. On est en mélange à 4,5%, le piston se rode tranquillement, on gagne 1 km/h à chaque fois ! Un moteur qui marche bien, c'est agréable.
Les 1/4 de finale origine arrivent enfin. Notre tour arrive, on est appelés sur la ligne en même temps que l'équipe Julgauferise, n°46 (un 5000).
Mon moulin a un peu refroidi, le réglage du gicleur est dur à trouver ; à côté de ça, le 46 a un bon couple et un sacré coup de pédale... Il arrive en haut bien avant moi.
Bon... Un peu sonné par un échec pareil. Heureusement, il faut 2 manches gagnantes ; j'espère donc me rattraper à la seconde.
Mais le 46 démarre au quart de tour et le gars dessus pédale comme un forcené. Petites roues + petit pédalier : ça a de la patate au départ, un 5000... Il prend de l'avance. Mon moteur tire et je pédale moi aussi comme un forcené ; je le remonte, doucement. Trop doucement : je passe la ligne d'arrivée... 2m derrière lui.
Waow, dégoûté. Tant pis.
Il reste le radar.
Pas si facile que ça en a l'air. Du point d'arrêt sur un parking plat, il faut s'engager rapidement dans la descente (et donc régler très vite le gicleur pour la montée en régime), et passer le plus près possible du radar (encore faut-il le voir !!)
Là encore, c'est en 2 tentatives.
- Première : j'ai du mal à régler assez vite le gicleur. Je prends mes tours assez tard. Je n'ai aucune idée d'où se situe le radar.
- Seconde : c'est Guihen qui prend le guidon. Moi, je me poste au niveau du radar pour regarder... Il passe très loin de ce dernier, ce qui n'est pas terrible, et ratatouille un peu.
Ca ne présage rien de bon.
Finalement, on s'en tire 4è avec 59 km/h radar (65,5 compteur). Le vainqueur de l'épreuve en origine est le 76 avec 63 km/h (65,5 compteur également, avec le même réglage de compteur ?!! J'espère que c'est pas des radars comme ça que les flics utilisent...)
En proto, le 41 (Shadocs) atteint 81 km/h comme l'an dernier.
Finalement, nous sommes 4è du classement Origine pour la technique (je me demande toujours quel barème de points a pu nous amener là, mais je ne m'en plains pas). Le premier Origine est le 76 (team Berlingot), et le premier proto est le 41 (Shadocs).
A côté de notre stand, un pote de Guihen, William, bosse depuis le matin pour remettre en route son caddie-solex à moteur superproto (complètement barjot le gars !!) dont le maneton de vilo s'est desserti la veille.
Sinon, on peut admirer le Chiolex (ou solex-chiotte) des Berlingots ; un bimoteur ; deux handi-solex (dont l'un qui est un modèle d'époque) ; quelques protos très joliment réalisés, etc. L'ambiance du Rock'n'solex quoi...
Samedi :
Pas de modif sur le solex à part le remplacement des freins par un kifreine à l'arrière et des kisuzpa à l'avant.
Pas le temps pour le tour de chauffe (aucune importance) ; les équipiers tiennent les solex et les pilotes se tiennent en face, prêts à courir vers le guidon, pour le départ dans le style 24 heures. Guihen tient le solex et je fais le départ.
Je démarre dans la masse et remonte assez rapidement tous les traînards. Le rythme de croisière s'installe.
Le circuit est toujours aussi génial, avec des passages rapides et d'autres sinueux qui sont un vrai bonheur (je crois que j'ai fait pas mal de progrès en virage, en même temps vu mon niveau initial c'était pas dur).
Je passe le relais à Guihen au bout de 25 minutes.
Il reste de l'essence, donc on poussera le relais suivant un peu plus longtemps. On augmente ainsi les temps de relais à 30, 35 puis presque 40mn.
Le concurrent qu'on considérait comme le plus sérieux, le 76 (team berlingot), a des soucis. Rupture de fixation moteur, etc... Il rentrera plusieurs fois au stand pour changer de moteur, perdant un temps fou à chaque fois. Il n'est pas dans le coup.
Ceci nous permet d'accrocher la première place au classement provisoire au bout de la 1è heure.
Le solex marche bien, il est puissant, mes pilotes sont bons. Je suis même obligé de calmer Guihen qui attaque un peu fort à mon goût (faut pas casser !!)
On se fait néanmoins gratter par le 99 (team Vroum Vroum), qui a un excellent moulin et un pilote pas des moindres. Il gardera la tête de la course jusqu'à la fin, imbattable.
Je me vautre 1 fois dans une épingle : prise d'angle exagérée, pas de dégâts à part une petite pizza sur la hanche. Rien de méchant.
Le caddie-solex roule : on dirait la voiture sans permis de Terminator, mais dont le pilote ressort avec une tronche de conducteur de locomotive à vapeur.
Le triporteur, lui, possède cette année un style très printanier : pilote coiffé d'un chapeau de paille (par-dessus un casque qu'on dira discret), il s'appelle Jardinex, et propose un bel éventail de fruits frais.
Mais pas de lapin, de chasseur ni de panthère rose : les gens seraient-ils devenus plus sérieux ??
Tout se passe pour le mieux, à la 5è heure on est toujours seconds, il fait beau, les oiseaux chantent...
Il faut décider quoi faire pour le dernier relais. Guihen doit passer le guidon à Grumly à 17h15 (au bout de 40mn), or la fin de la course est à 18h : il restera donc 45mn. Pourra-t-on les faire en 1 seul plein, ou faudra-t-il un relais supplémentaire ? On décide de tenter le truc en 1 fois : pour retarder un peu le changement, on fait signe à Guihen de faire encore 2 tours mais il n'a pas l'air d'accord. En fait il est simplement exténué, à un moment il a failli tomber dans les pommes ! Voilà ce que c'est d'attaquer comme un dingue pendant une endurance !
On fait donc le changement à 17h15 comme prévu initialement, et on choisit la sécurité : on remettra de l'essence encore 1 fois et Grumly me repassera le guidon pour le dernier quart d'heure. Il entame son dernier relais au même rythme que les autres.
Mais vers 17h30, alors qu'on glandouille dans le stand Guihen et moi, à bavarder avec le team TDC, v'là que Grumly se ramène, moteur relevé !! Panique ! Première panne à moins d'1/2h de la fin, c'est trop bête !
Le diagnostic n'est pas long : la bobine HT de l'allumage électronique s'est promenée dans le volant et est complètement éclatée. Quelle panne débile ! Une patte en plastique qui lâche ! Et dire que les Berlingots m'avaient mis en garde contre ce problème 1 semaine avant...
On remplace l'allumage par un classique à rupteur aussi vite qu'on peut ; je repars au bout de même pas 10mn, mais on a largement perdu notre place. En plus, le moulin ne marche pas bien : l'allumage ne doit pas être hyper bien réglé, et le moteur comprime moins...
En fait, mon système de relevage tire radialement sur la culasse, et celle-ci (faite à l'arrache) est en appui sur le cylindre sur une très faible surface, c'est quasiment un contact linéique avec juste un peu de pâte à joint : du coup, l'effort créé par le crochet de relevage suite à la panne a probablement provoqué une fuite à la culasse. Le moteur n'a plus de couple.
J'arrive à faire 2 tours sans me faire doubler, puis c'est enfin le soulagement du drapeau à damiers... Il était temps, car le moteur ne tire plus du tout. A la côte suivante, il cale et ne veut plus redémarrer.
Le démontage révèlera des fuites étalées sur près de la moitié de la circonférence de la culasse !!
On est 5è en origine avec un total de 57 tours. Ca aurait pu être pire, mais c'est quand même rageant.
Le vainqueur en origine est le 99.
En proto, c'est le 41 (Shadocs) qui l'emporte : première victoire en endurance au bout de... 26 ans de participation au Rock'n'solex !
Je passe la soirée à tout réparer pour la vitesse le lendemain. Un léger coup de papier sur la culasse, pâte à joint et c'est remonté ; concernant l'allumage, je veux remettre l'électronique, mais il me faut trouver à emprunter un module HT en remplacement de celui qui s'est cassé.
Les seuls à utiliser l'allumage chinois à part moi, à ma connaissance, sont les Berlingots... Eux, super sympa, comme d'habitude, puisque non seulement Christophe me prête un module HT démonté d'un de ses moteurs, mais Stéphane me file des conseils pour le fiabiliser et m'invite dans son atelier (non loin de là) pour que je puisse les mettre en pratique le soir même !
Le samedi en fin de soirée, c'est donc un allumage préparé à la Berlingot que je remonte sur mon moteur... Ces mecs ne loupent décidément pas une occasion de montrer à quel point ils sont cool. Merci 1000 fois.
Je termine le remontage à 2h du mat, à la lumière des phares de la voiture et de la frontale prêtée par Max.p. Alors qu'autour, ça dort ou ça picole... Dur, mais au moins le solex est prêt pour le lendemain.
Je remballe tout dans la voiture et file remplir le bidon d'essence (6h de sox, ça bouffe), puis enfin passer une bonne et "longue" nuit de 6h au chaud dans l'appart de ma soeur en centre ville !
Dimanche :
L'épreuve de vitesse. Je l'avais gagnée en 2008 avec ce même moteur, mais vu les progrès réalisés par la concurrence en 2 ans, je ne me fais pas trop d'illusions sur le résultat : si on fait un podium, ce sera déjà sacrément bien.
Le circuit est plus rapide et plus court qu'à l'endurance (un peu plus d'1 km).
Les solex sont répartis en 3 poules de 20 origine, et 3 poules de 20 protos.
Il y a 1 manche de qualif par poule ; les 5 premiers de chacune sont qualifiés pour la finale.
Mais ça ne s'arrête pas là : il y a des épreuves de repêchage. Auparavant, c'étaient les 5 suivants de chaque poule qui y allaient, mais cette année il semble que tous les non-qualifiés y aient accès. Il y a donc 3 manches de repêchage pour chaque catégorie ; manches dont, comme pour les premières, les 5 premiers sont qualifiés pour la finale.
Les manches de qualif durent 8 tours (avec passage de relais au bout de 4 tours) ; la finale dure 10 tours (passage de relais au bout de 5).
Nous sommes dans la poule 2. Peu de concurrents « dangereux » face à nous apparemment... On va voir.
Je prends un départ assez moyen mais remonte rapidement tout le monde. Au bout d'1/2 tour, je suis en tête.
Rapidement, je prends 1 tour d'avance sur les derniers. Je creuse toujours l'écart, et décide donc de ne plus trop attaquer pour éviter la fatigue et les risques inutiles, pour moi comme pour la machine.
Au bout de 4 tours, je passe le relais à Guihen de façon très efficace, sans m'arrêter ni couper le moteur, ça ne prend pas 3 secondes.
Je le regarde passer au tour suivant : il attaque, le bougre ! Ca ne sert à rien : il a facilement 1/2 tour d'avance sur le second, alors qu'il suffit d'être dans les 5 premiers pour être qualifié... Je lui fais signe d'y aller tranquille.
Il finit premier sans problème : c'est bien, on sera sur la première ligne pour le départ de la finale.
En attendant, on regarde les poules suivantes et les repêchages... Je me gave de barres de céréales et de jus de fruits : il faut de l'énergie !
Le caddie-solex n'a pas été autorisé à participer à la Vitesse (normal), donc ses propriétaires essaient vainement de démarrer un solex origine pour aller courir en poule 3.
Les concurrents commencent à être appelés à se préparer, faudrait peut-être vous grouiller les gars ! Allez on vous file un coup de main. L'essence se vaporise dans le carbu, la compression est bonne ; t'as de l'étincelle, m'en fous ! c'est l'allumage. Vis de blocage, arrache, bobine, condo, hophop on remonte. Marche toujours pas...
"- Vous êtes vraiment vraiment sûrs de votre réglage d'avance ?
- C'est Guihen qui l'a fait.
- Aaah bon d'accord"
Recalage rupteur, hophop : paf pêt vrrrrrrr ! Allez vite, direction la ligne de départ ! Ca c'est du timing !
L'apparition de 3 repêchages au lieu d'1 seul m'a causé quelques confusions : à 2 reprises je me suis apprêté à venir sur la ligne de départ de la finale alors que ce n'était qu'un repêchage... Heureusement, car la 2è fois je me suis aperçu que ma durite d'essence (souple) avait fondu contre la pipe d'échappement ! Changement express avant le vrai départ de la finale origine.
Bon, cette fois-ci c'est la bonne.
Bien que Guihen soit
a priori meilleur que moi pour les départs, on décide de refaire la même chose que pour la qualif (je prends le départ et il prend le relais), car le relais de la qualif s'était vraiment bien passé.
Je me place sur la ligne entre le Berlingot 76 chevauché par Stéphane, qui a l'air relativement tranquille (moi je stresse à mort), et le 105 (team SoSex) qui lui non plus n'est pas là pour enfiler des perles, j'ai pu le constater aux tours d'essais...
15 secondes... 5... GO ! Je prends un départ à ma manière, c'est-à-dire plutôt moyen. Je suis dans le tas ; les plus rapides (76, 99, 105) sont déjà en tête. Sur le premier tiers du circuit, les concurrents se dispersent un peu et je peux faire mon chemin.
Arrivé au virage le plus haut, avant la grande descente : OH PUREE ! Le 99 et le 76 sont par terre en train de désencastrer leurs solex : ils se sont rentrés dedans ! La voie est libre ! Je suis désormais second derrière le 105, qui est certes rapide mais pas imbattable... Je lui colle aux fesses pendant 4 tours. Au bout du 4è, il s'arrête pour passer le relais ?!! Hein ?? Soit il est fatigué, soit il a mal compris !? Guihen me fait signe de continuer sans m'occuper de ça, c'est bien 2x5 tours. Je suis donc en tête, du moins jusqu'à mon relais au tour suivant.
Celui-ci se déroule aussi efficacement que lors de la qualif, mais permet néanmoins au 105 de repasser devant. Pas grave, il reste 5 tours, et je fais confiance à la hargne de Guihen pour tenter un passage en force avant la fin...
Ce qui m'inquiète un peu plus, c'est que le 99 a bien remonté depuis sa chute ; il n'est pas loin derrière nous.
En revanche, Berlingot (76) a dû abandonner : sa roue est tordue.
Au tour suivant, Guihen est en tête !! Le 105 est loin derrière, il a dû avoir des problèmes... Mais le 99 est tout près. Il FAUT tenir.
Ca va plutôt bien : au bout de 9 tours, la situation n'a pas changé.
Je fais un signe d'encouragement à Guihen pour lui dire de tenir bon, qu'il ne reste qu'un tour. (Signe apparemment mal interprété, puisqu'il m'a dit avoir compris un truc comme "c'est bon, c'est du gâteau, on a de l'avance"... Ce qui n'était bien sûr pas le cas : c'était le moment où il fallait tout donner pour laisser le 99 derrière...)
Au passage du pif-paf, dernier quart du circuit, on est toujours premiers !!! Génial.
Mais qui vois-je débouler du dernier virage avant l'arrivée ? Horreur ! Le 99 !! Il est passé devant... On termine seconds, à un cheveu.
Seconds c'est très bien, mais quand ça s'est joué sur les 200 derniers mètres je peux vous dire qu'on l'a mauvaise.
Du coup on n'a pas trop suivi la finale proto, remportée apparemment haut la main par le 41 (Shadocs).
A la fin, comme on a eu le podium, passage par la case démontage en public, "sous les projecteurs", c'est toujours sympa. On en profite pour regarder le cylindre du 99 : prépa radicalement différente de la mienne, intéressant...
Puis remballage avant la remise des prix.
Pour nous, la bonne surprise c'est de finir 2è au classement général Origine. En effet, bien que n'ayant été sur le podium qu'à la vitesse, on aura été relativement constants dans le week-end : 4è à la technique, 5è à l'endurance, 2è à la vitesse ; les concurrents qui sont devant nous ne sont pas les mêmes à chaque fois !
Avec une double victoire + une seconde place (je crois) à la technique, le 99 est bien entendu premier du général Origine.
En proto, on peut dire que 2010 est l'année Shadocs. Le monument historique du Rock'n'solex a enfin eu sa consécration, au bout de 26 participations : victoire en technique, victoire en endurance, victoire en vitesse, et donc très largement premier au classement général. Grand chelem !
Vu le boulot qu'ils font, tant sur leur solex que pour le RnS, ils le méritaient bien.
Les Berlingots, qui avaient réalisé le grand chelem en origine l'an dernier, n'ont vraiment pas eu de chance cette année ; dommage car ils paraissaient bien taillés pour la victoire (en témoigne leur succès inégalable sur les autres courses depuis le début de cette saison).
Après avoir tout remballé, vu les stands disparaître, le circuit commencer à être démonté, et le campus se vider de tout 2 roues à galet, le noyau dur du monde solexiste breton est allé se consolex (PS: tiens ! Lapsus tellement joli que je le laisse !) au foyer de l'INSA pour prendre le pot coureur, où on a refait les courses passées et à venir autour d'une quantité de pastis plus caractéristique du pays de Pagnol que de celui de Châteaubriand, on a parlé mécanique et autres, jusqu'à pas d'heure.
Côté moins cool : plusieurs blessés sont à déplorer, mais rien de gravissime heureusement. Essentiellement des articulations qui ont morflé...
Un gros point négatif de ce RnS, ça aura été les vols. Le campement coureurs a été littéralement pillé, tous les gens avec qui j'ai discuté se sont fait voler quelque chose (dont la plupart dans leur tente, pendant leur sommeil !) Ca va du transat de plage à l'ordinateur portable, en passant par l'argent dans les portefeuilles, appareils photo, téléphones... Il faudra vraiment faire quelque chose contre ça l'an prochain.
Moi je crois ne rien m'être fait piquer dans la journée, et je n'ai pas dormi sur place, mais tout ça fait froid dans le dos.
A part ça, cette édition 2010 a été très réussie : organisation sans faille, soleil timide par moments mais pas la moindre goutte de pluie, engins originaux, bonne ambiance et odeur d'huile brûlée... Tout ce qui fait le RnS.
Vivement l'année prochaine !